Voici notre quatrième mise à jour de l’abécédaire de ses promesses non tenues, réalisé une première fois en décembre 2008,
une seconde fois en mai 2010, et une troisième en mai dernier. L'exercice touche à sa fin. En mai 2010, les communicants de l'Elysée avaient déjà publié un premier feuillet d'auto-justification publié par les communicants de l'Elysée, réactualisé l'an passé.
Il y a un an, Nicolas Sarkozy promettait une année utile aux Français pour 2011. Il n'a finalement rien fait sauf campagne planqué et en coulisses.
Toutes les citations qui suivent sont malheureusement de Nicolas Sarkozy. Elles émanent de son propre abécédaire des promesses à tenir, que l'UMP a retiré du Web fin 2010. Rassurez-vous, quelques blogueurs en ont conservé la trace exhaustive, comme Yann Savidan, le Sarkopithèque ou Intox2007).
Accès à la propriété
« Depuis des années, on vous dit qu’on ne peut rien contre la crise du logement. (...) Je veux permettre à chaque ménage d’être propriétaire, parce que la propriété est le rêve de chacun d’entre nous.» En 2007, le candidat Sarkozy voulait une France de propriétaires. Il vantait même les vertus du crédit
hypothécaire, quelques semaines seulement avant la gigantesque crise des subprimes aux Etats-Unis. « Je propose que ceux qui ont des rémunérations modestes puissent garantir leur emprunt par la valeur de leur logement.»
Votées dès 2007, les premières mesures de soutien à la propriété, via la défiscalisation des premières années d'intérêts
d'emprunts se sont révélées inutiles, coûteuses et anachroniques. La France manque de logements, pas de crédits immobiliers. Cette défiscalisation a entretenu une bulle financière. A l'automne 2010, la mesure est supprimée, au profit
d'un dispositif de prêt à taux zéro accessible à tous... même aux plus
riches.
Afrique
« Je favoriserai le développement des pays pauvres, en cessant
d'aider les gouvernements corrompus, en mettant en place une Union
méditerranéenne avec les pays du Sud, en donnant la priorité à
l'Afrique. Je m'intéresse à l'Afrique et je la respecte. » Le 26 juillet 2007, Nicolas Sarkozy a prononcé l'un des discours les plus humiliants à l'égard de l'Afrique. Son « homme africain » n'était « pas assez entré dans l'histoire.»
Son conseiller spécial, non élu mais très bavard, Henri Guaino, en
était l'auteur. Sarkozy, pendant et après sa campagne, a aussi consolidé la Françafrique, ces réseaux occultes, hors diplomatie, qui mélanges gros intérêts privés et petites corruptions individuelles. Son Union pour la Méditerranée lui a permis d'embrasser Bachar el-Assad,
le boucher syrien qui, trois ans plus tard, tua plus de 400
manifestants contestataires.
En 2011, les printemps arabes ont surpris la Sarkofrance. Michèle Alliot-Marie passait ses vacances de Noël en Tunisie invitée par un proche du régime quand les émeutes démarraient. Trois jours avant la chute de l'autocrate Ben Ali, en janvier, MAM proposait encore du matériel répressif au régime. Le nouvel ambassadeur français sur place, un jeune dénommé Boillon, fut menacé d'expulsion après des déclarations narcissiques et hors propos. En Egypte, même ignorance française. Sarkozy s'est rattrapé s'attaquant militairement à la Libye de Kadhafi, un ancien soutien.
Agriculture
« Je soutiendrai l’agriculture et l’industrie agroalimentaire » En 4 ans, Sarkozy a beaucoup parlé de l'agriculture. Il a tout promis mais n'a pas fait grand chose. Depuis sa déculottée aux élections régionales en 2010, il a multiplié les déplacements
en terre agricole. Et nos paysans ont tout entendu:
identité nationale (avec un discours répété deux mot pour mot à 6 mois d'intervalles en 2009), désert médical, prêts bonifiés pour
les nécessiteux (50 millions d'euros, quel effort!), défense du bois,
revalorisation des tarifs de rachat d'électricité, défense des éleveurs contre les algues vertes. L’agriculture
avait subi la crise de plein fouet, plus tôt que les autres, à cause de
la flambée des prix de l'énergie. De Salon en Salon, il
se glisse dans la peau d'un Chirac immobile qui flatte les croupes et
les égos.
En février 2008,
pour son premier Salon de l'agriculture, Sarkozy promet de réformer la
PAC par anticipation, pour redistribuer les aides aux
plus fragiles. Il n'en sera rien. En 2009, son ministre Bruno Le Maire avait commencé par une bourde, en suggérant que les producteurs de fruits et légumes remboursent des aides
européennes. Le Monarque avait promis la garantie des prix aux producteurs. En 2010, il n'impose qu'un engagement glissant de modération de
marges sans prix d'achat plancher. La grande distribution est ravie. Le G20 français devait déboucher sur une nouvelle régulation des marchés. Il n'en sera rien. En 2011, le secteur des fruits et légumes est toujours en crise. En fin d'année, le gouvernement supprimait deux des plus grosses aides agricoles pour 2012, le remboursement partiel de la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (140 millions d'euros), et l'exonération des parts départementales et régionales de taxe foncières sur les terres agricoles (200 millions d'euros).
« Il ne faut pas penser à l'agriculture à un an seulement des élections » commenta un agriculteur, lucide, lors de l'une de ses dernières visites.
Allocations Familiales
« J’aiderai les familles à chacune des étapes de leur existence. En
particulier, j’allouerai des allocations familiales dès le premier
enfant. » Dès avril 2008, les familles en furent pour leurs frais,
en apprenant que les bonifications accordées pour les adolescents ne
seraient plus versées dès les 11 ans, mais après 14 ans. A compter de 2012, les conditions d'accès aux allocations dépendant des revenus (complément familial, prime de naissance ou d’adoption, allocation de base de la prestation d’accueil du jeune enfant) sont durcies. Leurs calculs intègrera les indemnités journalières d’accidents du travail et de maladies professionnelles. En revanche, Nicolas Sarkozy n'a pas voulu supprimer les allocs de base aux ménages aisés.
Allocations chômage
« Comme souvent en France, en matière de chômage ou en matière de
minima sociaux, on indemnise chichement, mais longtemps. Alors qu'il
faudrait indemniser fortement, mais brièvement pour que chacun soit
incité à reprendre rapidement un emploi. Je propose que l'allocation
chômage ne puisse pas être inférieure au salaire minimum, mais que nul
ne puisse refuser plus de trois offres d'emploi correspondant à ses
compétences. » Les allocations chômage n'ont pas été réévaluées
comme promis. Un demandeur d'emploi sur deux n'est pas indemnisé
par pôle emploi; 700.000 se rabattent sur le RSA. En octobre 2008, au plus fort de la crise, le
dispositif de l'offre raisonnable d'emploi a été adopté : trois offres
refusées déclenchent une suspension des allocations chômage pendant 2
mois. En 2010, l'agence désinscrivait un demandeur d'emploi sur deux.
Autorité
« Je ne crois pas à la République sans un minimum d'ordre, l'ordre
républicain, je ne crois pas qu'on peut tout faire, je crois à la
justice, mais je crois aussi à la fermeté. » Depuis qu'il est élu,
les violences aux personnes, et même les incivilités aux représentants
de l'ordre n'ont cessé d'augmenter. La césure entre police et population devient préoccupante. Par petites touches, différents ministres de l'intérieur ont tenté de réintégrer la police de proximité.
Banlieues
« Si je suis élu je mettrai en œuvre un grand plan Marshall de la
formation pour tous les jeunes de nos quartiers, pour qu’aucun ne soit
laissé de côté, pour que chacun puisse tenter sa chance, pour que
chacun ait un emploi.» Le plan Marshall n'a pas eu lieu. Nommée secrétaire d’Etat à la
Ville en
mai 2007, virée en novembre 2010, placardisée un mois plus tard comme inspectrice de l'IGAS, Fadela Amara a peu tenté mais tout avalé. Comme son
chef, elle a confondu la parole avec l'action: site web participatif (en
juin 2007), «plan anti-glandouille » (août 2007), plan « Banlieues Espoirs »
en février 2008 soi-disant doté d'un milliard d'euros. Au final, elle
s'abrita derrière le plan ANRU (34 milliards d’euros) pour la rénovation
urbaine mis en place … en 2004. En décembre 2010, son remplaçant, l'ancien communiste devenu centriste Maurice Leroy prévient : « Je ne suis pas Merlin l'Enchanteur, je n'ai pas de baguette magique. » Depuis 2009, Sarkozy a réduit les dépenses fiscales et sociales consacrées à l'activité dans les quartiers défavorisés, tout comme les crédits nationaux alloués aux actions locales.
Bouclier Fiscal
« Pour redonner confiance aux investisseurs, (…) il faut d’abord
réconcilier la France avec la réussite. Or, au-delà de notre culture
collective, nous savons que l’une des difficultés concrètes est
fiscale. C’est pour cela que j’ai toujours défendu l’idée d’un bouclier
fiscal qui limite à un pourcentage donné les prélèvements qui peuvent
s’accumuler, une année donnée, sur le revenu d’un même contribuable. Je
crois à un bouclier fiscal à 50 % intégrant la contribution sociale
généralisée (CSG) et la contribution au remboursement de la dette
sociale (CRDS). Autrement dit, nul ne paiera au fisc plus que la moitié
de ce qu’il a gagné.»
Pendant 3 ans, Nicolas Sarkozy a expliqué que le bouclier fiscal existait en Allemagne. En 2010, au nom de la convergence fiscale franco-allemande, il l'a carrément supprimé. Mesure phare du paquet fiscal de 2007, l’abaissement du bouclier fiscal de 60% à
50% des revenus, ajouté à l’intégration de la CSG et de la CRDS dans
son assiette, n’a pas produit les effets escomptés : les exilés fiscaux
ne sont pas revenus en masse en France. Les investissements étrangers
en France n’ont pas varié. Au printemps 2010, le bouclier fiscal
devient un boulet électoral, le symbole de cette présidence des riches. Il est supprimé. Sarkozy se cache derrière l'harmonisation
fiscale avec l'Allemagne pour justifier la pirouette. Et promet une grande réforme de la
fiscalité.... du patrimoine. En mars 2011, François
Baroin présente le projet. Les Très Riches auront un dernier cadeau : le
bouclier ne sera supprimé qu'en 2012 (1000 contribuables se partageront
370 millions d'euros), mais l'ISF sera assoupli dès 2011, pour 1,3
milliard d'euros.
Capitalisme
« Je n’accepte pas, et des milliers d’entrepreneurs avec moi, que le
travail salarié et l’esprit d’entreprise soient bafoués par les
rémunérations et les privilèges excessifs que s’octroie une toute
petite minorité de patrons. Je n’accepte pas qu’au niveau mondial, pour
des raisons de pur profit, on joue avec les salariés et avec les
usines comme on déplace des pions sur un jeu de société. » Contre
les délocalisations, Sarkozy s’est réfugié derrière des incantations.
Sur la régulation du capitalisme mondial, ses discours aux accents
gauchistes ont fait rire à l’étranger. L'année 2011 devait être décisive puisque la France organisait les G8 (à Deauville) et G20 (à Cannes). Il n'en fut rien. La crise européenne a occupé toutes les énergies. Les marchés financiers, pas davantage régulés depuis le Grand Sauvetage de 2008, faisaient payer à une Europe sans tête l'incohérence de sa politique économique.
Chaque année depuis 2007, le
Monarque promit aussi qu’il édictera une loi sur le partage de la valeur
ajoutée. Finalement, en mars 2011, il s'est rabattu sur une ridicule prime dite « de 1000 euros », d'un montant variable et négocié par entreprise, elle sera réservée aux entreprises qui augmentent leurs
dividendes et
exonéré de cotisations sociales. Comme elle réduit les résultats, elle réduit la participation.
Carte scolaire
« Je remplacerai la carte scolaire par une obligation de mixité
sociale, géographique et scolaire des effectifs, qui pèsera sur les
établissements. » Sarkozy a simplement supprimé la carte scolaire,
mais de la façon la plus inefficace et hypocrite qui soit : les parents
seront servis parmi les 10 établissements qu'ils auront choisi... Rien
que ça. Le résultat est terrible. Les établissements les plus défavorisées sont gravement déstabilisés. Et se plaignent, en vain. L'obligation de mixité sociale n'a jamais été proposée, votée, ni appliquée.
Chômage
« Depuis vingt-cinq ans, on vous dit que le plein emploi est impossible et que le chômage est une fatalité. Rien n’est plus faux. » La défiscalisation des heures supplémentaires, mise en œuvre en octobre
2007, a accéléré la destruction de l’emploi intérimaire. En avril, le
gouvernement ajoutait la diminution des indemnités chômage pour les
sans-emploi qui refuseraient plus de « deux offres raisonnables », effectif depuis octobre 2008. La crise achève de détruire les espoirs d’une reprise de l’emploi.
Le chômage n’a cessé d'augmenter en Sarkofrance (+5% en 2011). On compte plus de 5
millions de chômeurs. Et quelques 500 000 personnes sont toujours « sorties »
des statistiques chaque mois, alors que les offres collectées
dépassent à peine les 250 000. Pire, le nombre de fins de droits s’est
accru et Sarkozy a ignoré le problème pendant 6 mois. En avril 2010, il lâche une aumône (460 euros par mois), un « filet de sécurité exceptionnel »
à celles et ceux qui accepteront une formation ou un contrat aidé. En
2011, la part du travail à temps partiel augmente, tout comme le chômage
longue durée et des seniors (+15% en 2011) affectés par l'allongement du départ à la retraite. Dès janvier, les crédits de la politique
de l'emploi ont été réduits de 15%. Le nombre de contrats aidés chute, par
décision du Monarque. Désavoué, Sarkozy promet un sommet pour l'emploi le 18 janvier 2012, avec des « mesures fortes » sur la flexibilité de l'emploi. Il craint un chômage officiel à 10% en mai prochain, un record décennal !
Croissance
« Ma stratégie économique, c’est de libérer les forces de travail en
France pour créer ce point de croissance qui nous permettra de
résoudre les questions de déficit.»
De 2007 à 2009, le gouvernement Sarkozy a systématiquement menti, en
surévaluant systématiquement ses prévisions de croissance. L’éclatement
de la bulle spéculative des subprimes et l’inflation du cours des
matières premières a plongé le monde et la France dans la récession. La France a résisté grâce à un modèle social
que Sarkozy voulait détruire. En 2010, Sarkozy joue enfin la prudence,
pour un an, en promettant 0,75% contre finalement 1,5% obtenu. Mais pour
2011-2013, il faut déchanter. Les conjoncturistes prévoient 1,7% à 2%.
La Sarkofrance s'accroche à 2-2,5%. Personne n'y croit. En août, il faut réviser à 1%. En décembre, l'INSEE prédit une récession jusqu'au printemps 2012.
Déficits publics
« La maîtrise de nos finances publiques est un impératif moral
autant que financier. Les jeunes générations ne peuvent accepter que
les générations actuelles vivent à leur crédit .»
Avant même le déclenchement de la crise mondiale au second semestre,
les déficits publics s'envolent et la promesse d'équilibre budgétaire
en 2012 devient obsolète. En juin 2007, Nicolas Sarkozy obtient de Bruxelles un report d'un an du délai de retour à l'équilibre budgétaire. C'est le même Sarkozy qui réclame une fausse règle d'or.
Le paquet fiscal de l’été 2007, prévu à 15
milliards d’euros, en coûte toute de même près de 10 milliards pour aucun
résultat. En mars 2008, Fillon suspend la promesse de réduire de 68
milliards d'euros pendant la mandature les prélèvements obligatoires.
Hors effet de la crise, Nicolas Sarkozy a gâché quelques 23 milliards d'euros de recettes fiscales depuis 2007,
dénonce la Cour des Comptes. Le déficit public est passé de 3,4 % du
PIB en 2008 à environ 8 % en 2009. A bout de souffle
(budgétaire), Sarkozy a quand même lancé un « Grand Emprunt » de 23 milliards d’euros fin 2009, pour des « grandes » priorités.
Pour 2011, la non-reconduction du grand emprunt et du plan de relance devrait permettre de descendre à 5,7%. Pour 2012, ce sera « difficile », prédit Baroin. Depuis octobre, les 3 agences de notation ont placé le Triple A français sous surveillance. Sarkozy et Fillon découvrent, sur le tard, les vertus de la discipline budgétaire.
Dépendance
«Je créerai une cinquième branche de la sécurité sociale pour consacrer suffisamment de moyens à la perte d'autonomie.» Il n'a pas fallu attendre bien longtemps pour que cette promesse encore rappelée le 31 décembre 2010 soit remisée au placard. Dès le mois d'août suivant, François Fillon prévenait que « traiter ce dossier dans le contexte économique et financier que nous
connaissons aujourd'hui, dans l'urgence, ne serait pas responsable ».
Dette
« Je m'engage à ramener la dette en dessous des 60% du PIB d'ici 2012.»
En 2011, la dette publique s'élève à 81% du PIB. Elle frôle les 1700 milliards d'euros. On la prévoit à 84%en 2012 . Sarkozy a tout promis, même n'importe quoi. Depuis 2007, la dette publique a cru de 450 milliards d’euros. C'est plus forte hausse jamais enregistrée depuis la guerre. La crise a bon dos.
Droits de l'Homme
« Je veux être le Président d’une France qui se sente solidaire de
tous les proscrits, de tous les enfants qui souffrent, de toutes les
femmes martyrisées, de tous ceux qui sont menacés de mort par les
dictatures et par les fanatismes.»
Dès juin 2007, Sarkozy est allé réconcilier la France avec la quasi-totalité des
dictatures du monde, au nom d'intérêts commerciaux bien compris.
Qui n'a pas sa centrale nucléaire ou ses avions Dassault ? La diplomatie française est désormais raillée
pour sa partialité, tantôt donneuse de leçon, tantôt complice
silencieuse de ses dictatures-partenaires commerciaux.
En décembre 2007, il laisse le colonel Kadhafi poser sa tente à Paris. Il embrasse Vladimir Poutine avec son fils Louis. En août 2008, il est l'un des rares
dirigeants occidentaux à se rendre à l'inauguration des J.O. de Pékin. L'UMP se jumelle avec le Parti Communiste chinois quelques mois plus tard (?). Début 2009, il tarde à sortir du silence face aux exactions israéliennes à Gaza.
En août 2010,
la France est fustigée par l'ONU, la Commission européenne, le
Conseil européen et même la Cour européenne des droits de l'homme à cause de sa chasse aux Roms. A l'automne, ses courbettes devant le président chinois de visite en France frappent les
esprits, Sarkozy a même fait placer des figurants chinois dans les
rues de Paris et de Nice. En décembre puis janvier, Sarkozy rate le printemps arabe, et préfère
soutenir jusqu'au bout les autocrates Ben Ali et Moubarak. En mars, il tente de se refaire une virginité politique sur le dos
(bombardé) de Kadhafi en Libye. En septembre, il se pointe à Benghazi et à Tripoli, puis abandonne la Libye à son sort.
Ecole
« Je veux que l’école soit un lieu de travail, d’autorité et de respect. » En janvier 2010, des meurtres d'élèves en plein
établissement, une triste première depuis 30 ans, rappellent qu'on manque d'encadrement et provoquent grèves
et protestations de parents et de professeurs. (Cf. « Education »)
Education
« Dans les quartiers où s'accumulent tous les problèmes de
l'exclusion et du chômage, je propose de créer des classes de quinze
élèves dans les collèges et les lycées.» Ou encore : « Il faut
d'abord que nos enseignants exercent leur métier dans de bonnes
conditions. Ils sont la clé de la réussite de tous les élèves.»
Depuis 2007, Nicolas Sarkozy a utilisé deux d'arguments
pour légitimer une réduction inédite du nombre d'enseignants au sein de l'Education Nationale: la baisse supposée du nombre d'élèves depuis 2005,
et les nécessaires économies budgétaires. A l'approche du prochain scrutin électoral, l'examen du dernier budget de l'Education nationale concocté par le gouvernement Sarkozy a permis de constater l'ampleur de la tartufferie. Depuis 2007, Nicolas Sarkozy a réduit d'environ 15.000 les postes dans
l'enseignement chaque année. Pourtant, les élèves sont en augmentation constante depuis 2006 dans le primaire (+59.000 en 5 ans), comme au collège (+41.000). A l'inverse, leur nombre semble fondre aux deux extrémités, en maternelle et au lycée (-67.000). Dans les deux cas, les moyens et programmes ont été drastiquement allégées. Surpris ?
Egalité d'accès aux soins
« Je propose de renforcer l’aide à l’acquisition d’une complémentaire et d’améliorer les remboursements des soins dentaires et optiques. » Dès janvier 2008, Nicolas Sarkozy instaura de nouvelles franchises médicales. Il multiplia les déremboursements médicaux (cf. « santé »). Last but not least, les mutuelles de santé furent taxées d'une contribution exceptionnelle en 2010, puis un relèvement de 3,75% à 7% de la taxe spéciale sur les conventions d'assurance pour les mutuelles solidaires en 2011 qu'elles répercutèrent sur leurs membres.
Enseignement supérieur
« Leurs moyens seront portés au même niveau que dans les pays les plus en pointe sur le sujet, mais cela s’accompagnera de réformes de fond. Je donnerai aux universités volontaires une autonomie réelle. (...) Pendant les cinq prochaines années, je ferai donc de l'augmentation des dépenses consacrées à l'enseignement supérieur [5 milliards d'euros supplémentaires d'ici 2012) et à la recherche (15 milliards d'euros supplémentaires, pour atteindre l'objectif de 3 % du PIB en 2012) une priorité. » La réforme de l'université
est l'un des rares trophées exhibés par Nicolas Sarkozy en cette fin de
mandat. Au 1er janvier 2012, 80 des 83 universités françaises seraient
autonomes. Un bonheur n'arrivant jamais seul, le Grand Emprunt décidé en
janvier 2009 devait octroyer 5 milliards d'euros à l'enseignement
supérieur... La réalité est plus grise. Sarkozy a toujours survendu ses
réformes... quand elles existaient.
Les universités obtinrent une relative autonomie: leurs présidents, nommés par l'Etat central, étaient libres de gérer quelques affections de postes ou de mobiliers, contraints par des dotations publiques limitées. En 2009, le collectif Sauvons la Recherche dénonçait un de la recherche « artificiellement gonflé par des astuces de présentation », qui stagne depuis 2007. Fin 2011, la tartufferie se révèle. La France, « cinquième économie du monde » comme aime à le
rappeler Nicolas Sarkozy, figure toujours à la 14ème place des pays de
l'OCDE, avec 2,2% du PIB consacré à la Recherche en 2010, et 2,21% estimés pour 2011. Ce résultat est d'autant plus détestable que le PIB français a décru en 2009 à cause de la crise.
Et une à une, les universités les plus fragiles sont laissées autonomes ... avec leurs déficits, suite aux réductions budgétaires.
Environnement
« Le développement durable doit devenir une dimension essentielle de
toute l’action publique. Ce n’est pas un choix, c’est une urgence, une
nécessité.» En janvier 2007, Nicolas Sarkozy signe le pacte
écologique de Nicolas Hulot. Il se fait plaisir. En mai, il créé un super-ministère du
développement durable (mais sans l’agriculture ni l’énergie); en
octobre 2007, il organise un Grenelle de l’environnement où il met sur
un même pied d'égalité pollueurs et écolos. Les ONG déchantent. Dès
décembre, José Bové fait la grève de la faim pour obtenir un moratoire
contre la culture d'un maïs transgénique. Sarkozy vend du nucléaire partout, même aux pires dictatures. Le malus-bonus écolo pour l'acquisition de voitures début 2008 fait patienter jusqu’à la « première loi Grenelle »,
un catalogue de bonnes intentions dont le financement fut reporté à
l'examen d'une seconde loi votée en octobre 2009 par le Sénat.
En décembre 2008, Sarkozy obtient in extremis
un compromis minable sur l'engagement européen à l'horizon 2020 (à
peine 4% de réduction des émissions carbone sur son territoire). La loi de finances 2010 est légèrement teintée de vert pour faire bonne
figure, mais le plan de relance de 2009 a dédié davantage de moyens
financiers aux infrastructures polluantes (autoroutes, etc) qu’au
développement durable. En décembre 2009, la Sarkofrance se plante à Copenhague. Le
sommet éponyme est un fiasco, et la taxe carbone
franco-française, forfaitaire et injuste, est retoquée en décembre par
le Conseil Constitutionnel avant d’être abandonnée. « L’environnement, ça commence à bien faire »
explique Sarkozy aux agriculteurs en mars suivant. En mars 2011, l'accident de
Fukushima au Japon, provoqué par un tremblement de terre suivi d'un
tsunami qui fit près de 30.000 morts, ne déclenche aucune prise de
conscience : Sarkozy défend l'exception nucléaire française et refuse
tout débat sur ses risques. Il promet une évaluation des centrales françaises. On attend.
Europe
« L’Europe doit nous permettre de faire à plusieurs ce que seuls
nous faisons moins bien: notamment la politique migratoire et le
développement, la politique industrielle et la recherche, le
développement durable.» La politique européenne est l'un des pires échecs de Nicolas Sarkozy.
Le traité simplifié de Lisbonne, ratifié en janvier,
retoqué par un référendum irlandais en juillet, fut charcuté en
décembre suivant. La présidence française de l’Union européenne n’a pas
servi la cause européenne. Sarkozy a joué la
France, contre l’Europe ; il a commencé par troubler le couple franco-allemand avant
de tenter de le conforter.
En décembre 2009, il a voté, avec Merkel, pour
un Président sans charisme ni autorité. L’Europe est restée un nain
politique, révélant son impuissance à chaque occasion: crise
financière de l’automne 2008, récession économique ensuite, sommet de
Copenhague en décembre 2009, défaillance de la Grèce en avril 2010 puis
de l'Irlande. Depuis le printemps 2010, la politique
européenne de Sarkozy se résume à suivre l'Allemagne. La France est sous
surveillance des marchés et des agences de notation. En 2011, les sommets européens, toujours qualifiés de « décisifs », se succèdent comme autant d'épisodes d'une mauvaise série. En juillet 2011, le fabuleux (nouveau) plan de sauvetage de la Grèce doit attendre encore 4 mois pour être ratifié. En décembre, il est remplacé par un nouveau plan. Sarkozy et Merkel nous promettent un nouveau traité pour dans 6 mois.
Finances
Il n'avait rien promis en 2007. Il promettait encore des subprimes à la Française. En 2008,
crise oblige, le Monarque s'est trouvé d'autres boucs-émissaires, plus détestables
encore, les banquiers irresponsables et traders sans morale, accusés
d'avoir précipité le capitalisme au bord du gouffre. Sarkozy a grondé, crié, promis.
Suppression des paradis fiscaux ? Ils sont toujours là, ils ont
simplement changé de nom. Restriction des bonus de traders ? La « super-taxe » a été adoptée très tardivement
( décembre 2009), sous la contrainte de l’exemple britannique. Limitée
à l'année 2010, elle ne rapportera que 360 millions d'euros. Régulation
de la finance ? Sarkozy a repris à son compte quelques mesures
britanniques bien timides exigeant l’étalement des versements de bonus
aux traders.
En 2011, la régulation de la finance est évacuée de l'agenda sarkozyen.
Fiscalité
« Je ferai tout pour réduire la fiscalité qui pèse sur le travail. (...) Je rapprocherai la fiscalité des entreprises de la moyenne européenne ». En février 2009, sous la contrainte de manifestations monstres, Sarkozy
lâche 2,6 milliards d’euros d’allègements et aides sociales, dont la
suppression du deuxième tiers de l’impôt sur le revenu. Les déficits
publics sont tels qu’on imagine mal comment éviter, évidemment après
2012, une vaste cure d’austérité.
Le paquet fiscal de l’été 2007 a permis de défiscaliser certains
investissements dans les PME innovantes. C’est bien la seule mesure « économique ». Pour le reste, la France compte toujours 500 niches fiscales, pour un coût annuel de 74 milliards d'euros. Début 2010,
la Cour des Comptes accuse Sarkozy d’avoir plombé de 6 milliards
d'euros d'exonérations fiscales supplémentaires annuelles le budget de l'Etat dès 2009, soit 0,3 points de PIB. En 2010, la baisse de la
TVA sur la restauration ajoute 2,5 milliards d'euros de perte fiscale. Sarkozy protège les riches et les niches (qu’il
plafonne en pourcentage des revenus imposables, ce qui signifie qu'un
gros revenu aura droit à une grosse niche...) et exonère un peu plus
les droits de succession. En 2010 puis en 2011, il redresse bien quelques taux marginaux sur les hauts revenus et le
capital, qui ne représentent que 15% de l'effort. En 2011, Sarkozy
accepte, enfin, de supprimer le bouclier fiscal. Mais il compense d'un
joli cadeau, un allègement de l'ISF pour un milliard d'euros. Pour 2012, les foyers à plus de 500.000 euros de part fiscale annuelle paieront une contribution exceptionnelle et temporaire de 3%.
Président des Riches il est, président des Riches, il restera.
Golden Parachutes
« Si je suis élu président de la République, je ferai voter dès
l'été 2007 une loi qui interdira la pratique détestable des golden
parachutes. » Cette mesure ne fut jamais votée, ni même proposée.
Pire, Sarkozy a inventé le golden parachute pour ministre qui peut
désormais automatiquement récupérer son mandat de député ou à sa sortie du
gouvernement. Depuis 2007, Christian Estrosi, Michèle-Alliot-Marie, Roger Karoutc
Gouvernement resserré
« Si je suis élu, mon gouvernement sera limité à 15 ministres pour être plus efficace. »
A chaque remaniement, le gouvernement a grossi de nouveaux secrétaires
d’Etat jusqu'à compter 40 membres, sans compter le nombre record de
collaborateurs les cabinets ministériels (+400 personnes dès 2007). En
novembre 2010, Sarkozy réduit son équipe à 30 membres, et allège la
taille des cabinets. Autant de hauts fonctionnaires qui repartent dans
leur corps d'origine ou, pour certains plus chanceux, pantoufler dans de
grandes entreprises privées. En février 2011, nouveau remaniement. Il fallait virer Michèle Alliot-Marie, cramée par ses vacances en Tunisie en pleine révolution. Le gouvernement remonte à 33 membres. Il fallait un secrétariat aux Français de l'Etranger qui éliront leurs premiers députés en juin 2012...
Identité nationale
« J’aime cette France de toutes les couleurs et de toutes les
religions où s’entremêlent tant d’histoires, de souvenirs et de
cultures. J’aime cette France de la diversité, des différences et des
mélanges.»
Grand ministère régalien créé en mai 2007 avec Brice Hortefeux, l’identité nationale est devenue un funeste débat, lancé le 2 novembre 2009.
Dérapages verbaux, mise en scène préfectorale ridicule, propositions
inutiles, et surtout, succès électoral du Front National. Eric Besson
est prié de se taire.
En 2008, Brice Hortefeux avait fait adopter un
pacte européen interdisant les régularisations massives. Début 2009,
son successeur Besson flanche avec la polémique sur le délit de
solidarité réactivé par le film Welcome de Philippe Lioret.
L'immigration, thème majeur de Sarkozy en campagne, reste une
diversion qui n’intéresse plus grand monde. Sous couvert de quelques
nominations symboliques au gouvernement (Rachida Dati, Rama Yade et
Fadela Amara), depuis évacuées, Sarkozy s'est permis ce que jamais la
France n'a connu depuis la France de Vichy: création d'un ministère de
l'Identité nationale, regroupement familial durci jusqu'aux tests ADN,
tests de Français, quotas ethniques par métier, rafles et traques
jusque dans les écoles, industrialisation de la rétention,
affaiblissement de la Cimade dans la gestion des CRA, tribunaux pour
étrangers, rafles ciblées de Roms et gitans. En juin 2009, Sarkozy se
saisit de la burqa et fait voter une loi pour 200 cas symboliques.
Besson trouve péniblement ses 27 000 sans-papiers à expulser (dont
17 000 à Mayotte), mais aussi 5 000 « aidants ». Le coût des expulsions est évalué à 25 à 27 000 euros l’unité.
Le 30 juillet 2010, Nicolas Sarkozy prononce l'un des plus détestable discours de sa mandature. A la faveur d'un braquage de casino suivi d'émeutes dans une banlieur de Grenoble et du saccage d'une gendarmerie après la mort d'un rom, il lance une traque aux camps de roms qui scandalise l'Europe entière jusqu'au Vatican, promet la déchéance de nationalité pour les étrangers récemment naturalisés coupables de meurtres de fonctionnaires, et assimile publiquement insécurité et immigration. Marine Le Pen progresse dans les sondages au point qu'on s'inquiète qu'elle évince Sarkozy du 1er tour de la présidentielle.
En février 2011, Claude Guéant devient ministre de l'intérieur et
absorbe le ministère de l'identité nationale. La course au Front
national est relancée. Il promet de réduire l'immigration légale,
déclare comprendre ces Français qui ne se sentent plus chez eux.
Infirmières bulgares
Le soir de son élection le 6 mai 2007, salle Gaveau, Nicolas Sarkozy avait promis que la France serait la terre d'accueil de toutes les femmes opprimées. Il cita notamment les infirmières bulgares, emprisonnées en Libye depuis 4 ans et menacées d'exécution par Kadhafi. Le 26 juillet 2007, Sarkozy triomphait. Sa femme Cécilia ramenait les infirmières dans leur pays. En 2011, on découvrit que Sarkozy, alors ministre de l'intérieur, avait opéré un rapprochement curieux avec la Libye du colonel Kadhafi dès 2005. Avec l'aide de Ziad Takieddine, Claude Guéant et Brice Hortefeux, il avait fait vendre un sophistiqué système d'espionnage informatique français à la dictature libyenne. En juillet 2011, le patron du fournisseur Amesys était décoré de la Légion d'honneur par Nicolas Sarkozy.
Insécurité
La lutte contre l’insécurité est l’ADN politique de Nicolas Sarkozy. C'est aussi son plus gros échec. 2007 exceptée, les violences aux personnes ne cessent de progresser depuis 2002. La police souffre d’une politique du chiffre inutile et stressante. Et, « révision des politiques publiques »
oblige, les effectifs des forces de l’ordre sont réduits. En 2012, on
comptera moins d'effectifs policiers et gendarmes qu’en 2002… Sarkozy et
ses proches tentent des parades tous azimuts. Le 30 juillet 2010,
Sarkozy indigne la France et le monde en liant immigration et
insécurité. Le « voyou de la république » promet 30 ans de prisons contre les meurtriers de policiers et la déchéance de nationalité pour les immigrés criminels (une mesure qu'il abandonnera en mars dernier). Michèle Alliot-Marie créée, en janvier 2008, des « unités territoriales de quartier », une police de proximité qui n’avoue pas son nom, supprimée en 2010. En mars 2011, Guéant relance des « patrouilleurs ».
Logement
« Enfin, je souhaite mettre en place concrètement le droit au
logement opposable. Une personne qui travaille doit pouvoir se loger
autrement que dans sa voiture ou dans un camping. »
Le 18 décembre 2006, le candidat Sarkozy promettait de résoudre le
problème des SDF d’ici à 2008. Près de 350 d'entre eux meurent toujours
de froid chaque année. En janvier 2008, Fillon lance un plan
pluri-annuel pour prévenir les expulsions locatives et un programme de «réhabilitation des centres d'hébergement et d'augmentation des capacités.» En mars 2010, Benoist Apparu, son secrétaire d’Etat au Logement, préfère créer une « hotline »
téléphonique. Le droit au logement opposable, qui fêtait sa seconde
bougie à l’automne dernier, est resté lettre morte pour plus de 80% de
ses bénéficiaires potentiels.
Pauvreté
« S’agissant des personnes pauvres, je mettrai en place la réforme
proposée par Martin Hirsch, président d’Emmaüs France : la création
d’un revenu de solidarité active au profit de ceux qui reprennent un
emploi.»
Grande (et unique) mesure sociale de la mandature, le Revenu de
Solidarité Active a été mis en œuvre en juillet 2009, avec deux ans de
retard. Son financement (1,3 milliards d’euros) ne concerne que les
classes moyennes, bouclier fiscal oblige. L’ampleur du flicage requis
pour contrôler les bénéficiaires ne lasse pas de surprendre. En 2009,
ces derniers étaient 1,1 million, dont plus de 500 000 émargeaient
avant au RMI. La pauvreté n’a pas reculé pour autant. Martin Hirsch
quitte le gouvernement en mars 2010. En mars 2011, le dernier rapport de l'INSEE sur les inégalités de revenus note que la part de très pauvres a augmenté. En décembre, le gouvernement coupe 153 millions d'euros de dotations publiques à la lutte contre la pauvreté, dont 28 millions pour le SAMU Social.
Pouvoir d'achat
Cf. "Travailler plus pour gagner plus."
Prisons
« Je suis également partisan d'une grande loi pénitentiaire
permettant à notre démocratie de définir ce qu'elle attend de ses
prisons et de se donner les moyens de sa politique dans ce domaine. » La rénovation des prisons et des conditions de détention est l'un des grands échecs de la présidence Sarkozy. Les records de surpopulation sont dépassés de mois en mois. Le 5 mai 2011,
Michel Mercier, garde des Sceaux depuis novembre, promet 6 milliards
d'euros d'investissement pour 70.000 places supplémentaires d'ici 2018. Un avant, sa prédécesseur Michèle Alliot-Marie avait déjà promis un « plan sans précédent ».
Protection des sources journalistiques
« Je suis prêt à inscrire le droit de tous les journalistes à la protection de leurs sources dans la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse et à étendre à leur domicile les garanties prévues pour les locaux d'une entreprise de presse.» Une loi ambigüe fut votée. Mais trois ans après cette promesse du candidat Sarkozy, le président Sarkozy dépêchait ses services secrets espionner deux journalistes du Monde. L'affaire Woerth/Bettencourt, qui révéla les relations troubles entre le trésorier de l'UMP et l'héritière de L'Oréal, menaçait l'Elysée. L'espionnage subit par les journalistes était digne d'un mauvais roman. Claude Guéant, devenu ministre de l'intérieur, évoqua des « repérages téléphoniques ».
Récidive
« Je souhaite qu’on créé des peines planchers pour les multirécidivistes, parce que 50 % des délits, c’est 5 % des délinquants. » déclarait le candidat Sarkozy en mars 2007. C'était faux, mais personne ne releva. Dès le mois d'août 2007, Rachida Dati, éphémère
créature sarkozyenne placée à la Justice, faisait voter la loi contre la récidive. Elle instaurait des peines planchers pour les majeurs récidivistes, l'exclusion de l'excuse de minorité pour les récidivistes de 16 à 18 ans, et l'injonction de soins. Comme cela ne suffisait pas, Nicolas Sarkozy ajouta la rétention de sûreté pour les délinquants condamnés à 15 ans
de réclusion ayant purgé leur peine, un décret anti-cagoule en juin 2009, une loi anti-bandes , l'extension du fichage généralisé, l'autorisation des milices privées, et, en 2011 des citoyens assesseurs dans les tribunaux correctionnels. Un dispositif coûteux et inutile.
Ce grand fatras répressif ne servait pas à grand chose. Jamais les agressions contre les personnes ne furent aussi nombreuses (cf. « Insécurité »).
République irréprochable
Ce mandat fut celui de tous les excès : augmentation du traitement
présidentiel de 172% en janvier 2008 ; nouvel Airbus présidentiel pour
176 millions d'euros ; dérapage des frais de la Présidence
; multiplication des voyages d'ordre privé; légions d'honneur qui dérangent, nomination personnelle des patrons de l'audiovisuel;
grâce présidentielle pour Marchiani ; arbitrage favorable pour Bernard
Tapie (200 millions d'euros de coût); nomination de proches à la tête
de banques (Dexia, Banques Populaires), ou ailleurs ; cumul des salaires pour le
patron d’EDF; relations d'affaires avec Jacques Servier;
réunions du Premier Cercle des donateurs ;
nomination (avortée) du
fiston à la tête de l'EPAD ; voyages en jet ou yacht privé prêtés par
des amis; déplacements électoraux clandestins ... Que reste-t-il ? En juillet dernier, Sarkozy a dû rappeler à
ses ministres qu'il valait mieux qu'ils payent eux même leurs dépenses
personnelles...
Lui continue de sillonner la France en jet ou en hélicoptère pour des réunions évidemment électorales. Le second meeting de Toulon, le 1er décembre, est estimé à 260.000 euros. On nous assure que l'UMP a réglé l'acheminement des 5.000 militants UMP de la région.
Retraites
« Le droit à la retraite à 60 ans doit demeurer, de même que les 35
heures continueront d’être la durée hebdomadaire légale du travail. Que
ce soit un minimum, cela me va très bien. Ce que je n’accepte pas est
que cela soit aussi un maximum.» Après 6 mois de grossières
manipulations (fuites dans la presse aussitôt démentie, concessions
mineures, estimations financières floues, publication retardée des
bilans de la Dares, etc), la réforme des retraites fut adoptée le 27 octobre 2010. Elle est injuste et insuffisante. Elle
cumule un allongement de la durée de cotisations (accepté par
quasi-tous les partis), un recul de l'âge minimal de départ de 60 à 62
ans, et de l'âge maximal pour une retraite pleine de 65 à 67 ans. La
pénibilité est confondue avec l'invalidité physique médicalement
constatée à 60 ans : 10% minimum mais à condition d'avoir été exposé au
moins 17 ans à des facteurs de risques professionnels. La disposition exclut les travailleurs non salariés.
Dès 2007, Sarkozy a dégradé le régime par petites touches: suppression
des pré-retraites de 57 à 60 ans, revalorisation a minima des pensions (moins que l'inflation en 2008), et … défiscalisation des intérêts
d'emprunts immobiliers et des heures supplémentaires qui ont creusé le
besoin de financement des caisses des retraites de quelques 2,5
milliards d'euros par an... Sarkozy n’aura tenu qu’une promesse, celle
de revaloriser de 25% en 5 ans le minimum vieillesse de 700.000
retraités... Pour les 11 autres millions, les déremboursements médicaux a
grevé leur pouvoir d'achat.
Depuis novembre dernier, Sarkozy fait un service après-vente mensonger :
sa réforme n'a pas résolu le problème : il y a toujours 16 milliards
d'euros de déséquilibre annuel, les perspectives de rééquilibre sont basées sur des hypothèses de croissance farfelues, et, dès 2013, il faudra se remettre à
l'ouvrage. En septembre 2011, François Fillon décide d'avancer d'une année les reports d'âge.
Santé
« Je ne pense pas qu’il y ait matière à beaucoup d’économies dans la
santé. Compte tenu de l’allongement de la durée de la vie, du progrès
médical et de l’aspiration bien naturelle de nos concitoyens à vivre en
bonne santé, l’investissement dans la santé sera forcément majeur. »
Depuis 2007, la part des dépenses de santé financées par la Sécurité
sociale a été réduite de 77% à 75,8% (2010). Cette dégradation a été
compensée par les mutuelles privées. Le 1er janvier 2008, Sarkozy créé de nouvelles franchises médicales
entrent pour économiser quelques 650 millions d'euros par an sur le dos
des malades. S’ajoutent environ deux cents déremboursements de
médicaments supplémentaires et une augmentation de 5% du tarif des
mutuelles cette année. En 2011,
mille autres médicaments perdent 5 points de remboursements. Le forfait
hospitalier augmente de 2 euros. Sarkozy doit rassurer les marchés.
Seniors
« Je mets d’ailleurs les entreprises devant leurs responsabilités. On doit garder les quinquagénaires dans les entreprises »
Les entreprises avaient jusqu’au premier janvier pour conclure un plan
d’emploi des seniors, sans contraintes ni engagements. En mai 2008, les pré-retraités de 57 à 60 ans (qui bénéficiaient de la Dispense de Recherche d'Emploi) devraient pointer
prochainement au chômage. La suppression de la DRE fut finalement reportée de 2009 à 2011 pour cause de crise. A l'inverse, les ruptures conventionnelles de contrat de travail depuis 2009 ont surtout servie de pré-retraite déguisées. Bilan: fin 2011, le nombre de plus de 50 ans inscrits à pôle emploi frôlait les 865.000 (en catégories A, B et C), soit +350.000 depuis novembre 2007.
Soins optiques et dentaires
« Je propose un meilleur remboursement par l’assurance-maladie des soins optiques et dentaires. Ces soins, indispensables à une vie digne et de qualité, sont aujourd’hui très mal remboursés ». Aucune amélioration de leur prise en charge n'a été décidée ni actée depuis que Nicolas Sarkozy a été élu.
Travail le dimanche
Nicolas Sarkozy, travaille lui-même rarement le dimanche, mais il aime
faire du shopping sur les deux côtés des Champs-Elysées. Adoptée à
l’été 2009, la loi sur le travail le dimanche n’a servi à rien si ce
n’est fragiliser un peu plus le petit commerce
de proximité.
Travailler plus pour gagner plus
En 2011, l'UMP et Sarkozy expliquent que le pouvoir d'achat des Français
a résisté malgré la crise. Ils négligent deux choses : primo, la
résistance française est due à la qualité du système social et public
national. Secundo, le candidat avait promis du vent : votée dans
l'urgence dès juillet 2007, la loi TEPA exonérait les heures
supplémentaires d'impôt et de cotisations sociales. Effet d'aubaine,
les entreprises ont pu en profiter. Le marché de l'intérim s'est
effondré dès le mois d'avril 2008. En 2007 déjà, les Français n'ont pas travaillé plus.
Le pouvoir d'achat a-t-il cru pour autant ? Non. L'envolée des prix de
l'énergie et des matières premières, conjuguée à une faible
augmentation des salaires, a sabordé l'efficacité du dispositif. En
2008, le pouvoir d'achat des Français a baissé, le chômage technique
s'étend, les destructions d'emploi se multiplient. En 2009, la crise
est là. Mais Sarkozy s'obstine. Comme nous l'écrivions voici presque
deux ans, on ne cherche pas à travailler plus, mais à travailler tout
court. Fin 2011, Nicolas Sarkozy pense à développer le chômage partiel, c'est-à-dire le partage du temps de travail. Travailler moins pour travailler tous ? Quelle ironie !
Ami sarkozyste, où es-tu ?
quelle piqûre de rappel!
RépondreSupprimermais à se demander si ça sert encore à quelque chose...
va dormir Juan
Super boulot.
RépondreSupprimerSi, ça sert d'aide-mémoire, parce qu'on va le marteler pendant 4 mois aux gens perplexes.
Rq : sur l'enseignement supérieur : les présidents d'universités sont élus et non nommés - c'est bien pour cela qu'une petite moitié est anti-sarko. (assez ouvertement). Le problème majeur sur l'enseignement supérieur et la recherche = la mise en concurrence généralisée, le temps passé à répondre à des appels à projets dont 85% (statistiques) sont refusés par le ministère. Beaucoup de bling bling mais une productivité en baisse.
Un remarquable constat...qui devrait être repris par l'opposition (de gauche, de préférence!) pour tacler le candidat Sarkozy.
RépondreSupprimerde toute façon, il nous l'a dit hier soir , il n'y est pour rien
RépondreSupprimerc'est la faute à ses prédécesseurs depuis 30 ans (cad Mitterrand et Chirac)
lui il a sauvegardé notre système social, nos institutions , la démocratie et l'unité de la nation
fermez le ban
un suel voeu pour 2012 : qu'il DEGAGE
super
RépondreSupprimerMerci Juan pour ces commentaires quotidiens depuis bientôt cinq ans. Merci pour cet énorme travail. Comme toi nous n'oublierons rien. Bon courage pour les mois qui viennent et surtout bonne année à toi
RépondreSupprimerS'engager à voter Sarközy en mai 2012, voici une promesse qui peut n'être pas tenue par les esprits citoyens.
RépondreSupprimerC'est bien lui, le pire virus qui détruit la France !!!
RépondreSupprimerDu vrai plantage dans tous les domaines !!!
Que le 6 mai 2012 soit le jour où on aura la chance de le voir éjecté du gouvernement (avec sa clique, bien sûr)
Mais il en faudra du temps pour se remettre de son désastreux passage !!!
Bonne année au Señor Juan. Cela fait du bien d'entretenir la mémoire, ce que tu fais avec brio !
RépondreSupprimerMerci ce récap'sanglant m'aide déjà à militer pour demain !! les mensonges, les hypocrisies ont été telles qu'il me fallait ce soutien car bien des mensonges ont disparu des mémoires sous le fatras de la comm incessante dont on nous abreuve..
RépondreSupprimerJe ne sais que dire, tout est juste.
RépondreSupprimerMerci et bonne année à tous!
Quelqu'un pourrait-il me donner l'adresse d'un site ou d'un blog relatant les promesses tenues par Sarkozy ?
RépondreSupprimerJ'adore cette remarque, attends je cherche...
SupprimerCette liste est totalement incroyable! A faire tourner pendant tout le trimestre à venir.
RépondreSupprimerLa défaite de Sarkozy, en 2012, permettra de voir alors tout ce qui ne dépendait pas de lui, et auquel son successeur ne pourra changer grand-chose: la liste sera impressionnante...
RépondreSupprimerComme d'hab', les LGBT sont oubliés même par les opposants à Sarko. On a l'habitude d'être mis au ban, de toute façon, et que tout le monde se foute des droits civils des LGBT...
RépondreSupprimerPour améliorer votre liste, sachez donc qu'il manque deux entrées importantes à votre abécédaire, si toutefois cela vous intéresse : UNION CIVILE et STATUT DU BEAU-PARENT
UNION CIVILE
Nicolas Sarkozy avait promis, en particulier à GayLib, le mouvement LGBT de l'UMP, de mettre en place un Contrat d'Union Civile, qui devait permettre aux LGBT d'avoir les mêmes droits que les couples hétérosexuels mariés. Cela n'a jamais été fait.
STATUT DU BEAU-PARENT
Nicolas Sarkozy avait promis de donner un statut aux beaux-parents d'un enfant pour clarifier la situation des familles recomposées et des familles homoparentales. En 2008, Nadine Morano était chargée de défendre les mesures qui permettraient de mettre en place ce statut. La frange droitière de l'UMP s'y est opposée : le projet a été enterré.
Sans rancune : vous pouvez reprendre ces paragraphes tels quels.
et les pauvres gamins dans tout ça?
SupprimerVous avez raison cette liste n'est pas complète si vous ne mentionnez pas la promesse non tenue d'une Union Civile pour les LGTB ! Svp merci de corriger cela .
SupprimerC'est tres bien de rappeller ainsi le verbiage de cet insignifiant personnage, ce bateleur de basse extraction,plus occupé à se contempler le nombril,qu'à faire le travail pour lequel il à été élu.La France est tombée bien bas,mais elle ne méritait pas un tel clown (pardon pour les vrais);En mai,il sera du devoir de chaque Français de s'opposer à la réelection de cet egocentrique.Les vrais Français ne se reconnaissent pas dans cette caricature de President,et feront tout pour que cette équipe de tartufes ne soit pas reconduite.Un seul cri SARKOSY DEGAGE.
RépondreSupprimerUn article qui force l'admiration,enfin pas pour Sarko le roi du Pipo!
RépondreSupprimerMauvaise année Mr Le Président et allez-vous en !
Il faut souligner de présumés crimes contre l'humanité que constituent notamment le soutien à des mouvements qui loin d'être des révolutions populaires étaient des mouvements armés et séditieux relevant pour leurs auteurs de la trahison (car c'est ainsi que le droit de tous les pays qualifie ceux qui appellent l'étranger sur leur territoire pour prendre parti dans des conflits internes).
RépondreSupprimerIl y a là l'embarras du choix : Cote d'Ivoire, Libye, Syrie, Afghanistan avec ce beau résultat salué par notre ministre de la défense pour le réveillon ("la situation s'améliore" = pour la seule année 2011 le tiers des victimes militaires tués durant 10 années de conflit ; quand aux victimes afghanes, il faudra attendre 50 ans pour en connaître le compte comme dans toutes les opérations coloniales ou impérialistes...).
Mais il s'agit là dans au moins trois cas du soutien "d'un néoconservateur américain à passeport français" à la politique impériale comme l'avait si bien noté Eric Besson avant de passer à droite.
Cela nécessiterait de plus longues analyses mais il n'est pas très difficile de les trouver sur la toile entre les soutiens consternants (de droite et hélas de (soi-disants) de gauche à la politique étrangère actuelle d'agressions des peuples "pour leur apporter la démocratie" (sic) au cours d'"ingérences humanitaires" (resic...à coup de bombes et de missiles ça va de soi.
merci pour l'excellence et la pertinence du propos, ainsi que la précision des informations qui témoignent d'un ambitieux travail d'investigation.
RépondreSupprimervous ne devriez pas sous estimer la sortie de tous les organismes HLM du code des marchés publics, ce qui permet maintenant de construire le pire pour les classes défavorisées au moindre coût, en sacrifiant surtout au respect des seuils financiers européens. Cette entorse à l'obligation de mise en concurrence large conduira à réduire la qualité. le guetteur
Sarkosi était maire de Neuilly, vendait de la coke et baisait Karen Cherill.Il est président de la république, vend des armes et engrosse Carla Bruni. Un exemple de progrès , de continuité et de succès pour la droite française...
RépondreSupprimerEffectivement, l'union civile promise puis abandonnée en secret pour rallier Christine Boutin me semble un gros morceau à ajouter !
RépondreSupprimerAprès 42 années de travail le pouvoir d'achat du retraité fond comme neige au soleil !
RépondreSupprimerMerci M. le Président et surtout continuez comme ça nous ne pleureront pas le jour de votre départ.
yo mais qui sera le prochain ???? moi je dit vivement la selection nnaturel
RépondreSupprimerYa rien sur l'agression contre les rave party ? (siffle)
RépondreSupprimerTrés bon article Juan, si seulement des articles de ce genre étaient en première page des plus grands médias.
RépondreSupprimerL'important maintenant est l'avenir, malheureusement, je ne vois aucun candidat susceptible de faire un bon président...
Moi qui avais gardé son tract électoral avec ses promesses de 2007, justement pour faire la comparaison en 2012, ce document est une mine d'or et mérite d'être diffusé. Les autres candidats à la présidentielle devraient peut-être s'en inspirer pour d'une part faire la pub de ce "glorieux" bilan (piqûre de rappel comme disait NIVOBODE le 31 décembre) et d'autre part présenter leurs programmes, les propres promesses par rapport à ces mêmes points.
RépondreSupprimerLe pire de tout c'est qu'une grande majorité de ceux qui se sont fourvoyés en 2002 en votant pour c t p c n'ont toujours pas compris que même si voter à gauche ce n'est pas le paradis assuré,voter pour c t p c et la clique des godillots de l'U M P , c'est assurément se rapprocher de l'enfer..
RépondreSupprimerEt aussi " casse toi pov con " (citation présidentiel ) ahah !!!.
Supprimerbonjour avec sarkozy c 'est simple il va inventer un autres impôt celui qui vie qui respire paiera sur l' oxygéne qu' il respire avec un paertenaria avec les verts toujours plus d' impots pour les riches et enrichire ces amies trés riche les pauvres la vermine il s en fou il a besoin d enous seulement pour que nous pauvre francais votons pur lui dans quelques mois ensuite il s nous saignera comme des porc vous croyait quoi il met tout sur le dos de la crise mais qui augmenter sont salaires de 150% qui c est qui a achetrer un avion airbus airzarko one avec des fours a 150.000 euros pieces x 2 qui dort dans des hotels a 9000 euros la nuit pendant le G20 qui part en vacances sur le dos du contribuable francais qui cumule les mandats ces amies de l' UMP COPE UNE ORDURE PAS POSSIBLE CELUI LA !!!!
RépondreSupprimerqui part en vacances avec des amies douteux dans l affaire karachie qui paie des fonctionnaires de police pour truquer des fausses preuves car ils etaient d un autres avis sur leurs politiques!!!!!
qui paie leurs campagne électorale avec l argent interdit de grandes familles riche contre ensuite des cadeaux fiscaux BETENCOURT.
POSER VOUS LA QUESTION IL NE PAIE MEME PAS CES IMPOTS SARKOZY QUI C EST ENRICHIE PAR MILLIONS D EUROS EN 5 ANS COMMENT A TIL FAIT AVEC CES COMPTES DANS DES PARADIS FISCAUX MEMES SA FEMME DETOURNE L ARGENT DES MALADES DU SIDA LISEZ MARIANNE C EST HONTEUX QU IL DEGAGE LUI EST SA BANDE D ORDURE PEGRESSE MORIZET SARKOZY COPE XAVIER BERTRANT BAROIN FION ALORS CELUI UN VERITABLE LECHE CUL ET SARKOZY LE LECHE CUL A MERKEL
Mdr c´est bon
SupprimerMdr c´est bon
Supprimerqu 'il dégage se bon a rien de président de la république il ne c est même pas lire une note de service et qu il aille se faire soigner avant avec ces TOC compulsives.
RépondreSupprimerbon debarras j espere que les francais ont ouvert les yeux car sinon c est des moutons comme un ancien president l avais dit DE GAULLE
De Gaulle avait dit:" Les Français sont des veaux..." Pourquoi insulter les animaux avec les défauts des humains?
SupprimerIls ont oubliés les successions dans leur inventaire :-) Le nouvelle loi sur les plus values immobilières applicable le 1er Févier 2012 fait perdre un maximum d'argent aux héritiers.
RépondreSupprimerUn (beau) travail , et utile. Merci Juan. On diffuse
RépondreSupprimerMerci Juan, mais on a deja rejoint le camp des abstentionnistes, tout comme la plupart des francais. Alors on n'ira pas voter, ni pour Hollande ni pour Melenchon.
RépondreSupprimerHollande nostalgique de Mitterrand, ca fait pas vraiment envie. Melenchon nostalgique de Staline et Andropov, ca fait vraiment pitie.
Ah non, on ne fait pas non plus le lit de la droite ni de l'extreme droite, qu'on conchie collectivement, on a y rester, au lit justement, ce dimanche de printemps, a lutiner notre bien-aimee.
faites pareil....
Ne pas voter c'est cautionner son bilan...
SupprimerSi tu estimes qu'aucun candidat ne représente parfaitement tes idées, il faudra choisir celui qui s'en rapproche le plus.
C'est comme un certain épisode de South-park, choisir entre une poire à lavement et un sandwich au caca, le but n'est pas de choisir le meilleur candidat mais plutôt le moins pire...
Et hélas il n'y a que 2 candidats présidentiables, ce sera Hollande ou Sarkozy, ce qui se résume à cautionner son bilan ou bien dire STOP.
Et Mélenchon ???
Supprimer"Voter pour qui l’on veut mais voter quand même devrait s’imposer à tous comme un Devoir impérieux ! Quelle grande déception, donc, de lire et/ou d’entendre des intellectuels pour lesquels on avait de l’admiration, quand on n’adhérait pas tout simplement à leurs thèses, justifier leur allergie à l’idée même d’un scrutin ! Au prétexte qu’aucun candidat ne ferait jamais leur affaire.
SupprimerIl n’y aurait plus qu’à user des progrès de la génétique pour faire naître les femmes et les hommes politiques hors du corps humain et les formater in vitro dans des canons parfaits. Et nous aurions les Présidents que nous méritons dans tous les pays et nous vivrions (en sommes-nous seulement sûrs ?) dans le Meilleur des Mondes !...
Pour en revenir aux enjeux de la Présidentielle, le vote permet tout de même de choisir "le moins pire" d’entre "tous les mauvais candidats" ! Entre, d’un côté, des femmes et des hommes du pouvoir qui se sont fait les dents, tous les jours, sur les Noirs de France et des Antilles, les fumerolles des incendies des banlieues en 2005 encore dans l’air les y ayant aidés et qui ont emporté haut la main le fauteuil du Président en 2007. À présent, ils semblent partis pour se faire des "Islamistes" au cours de nombreux "petits matins blêmes" jusqu’aux 22 avril et 6 mai 2012. Et, d’un autre côté, au-delà même des Partis, des femmes et des hommes politiques adeptes du mieux-vivre ensemble sans l’angélisme dont les affublent leurs adversaires.
Ne vous retenez surtout pas de voter ! Votez nombreux, votez tous ! (...)
L’enjeu de la Présidentielle prochaine, c’est de veiller à ne pas reconduire un système. C’est d’aller à contre-courant des agences de notation, ces faiseuses d’opinion qui n’ambitionnent plus désormais que de "faire élire" les Exécutifs de tous les pays. Bien aidées qu’elles sont par les triples E (E comme éditorialistes et économistes écumant plateaux de télévision et studios de radio), par les triples P, (P comme politiciens et politologues), par les triples T (T comme Troncs : femmes et hommes présentateurs et présentatrices de Journaux Télévisés) et par les triples S (S comme sondeurs) !
(...)
L’enjeu de tous les enjeux, c’est bel et bien de participer à l’élection en 2012 d’un Président pour tous les Français et pas d’un Parti ou d’une catégorie de Français ! Un Homme d’État (en attendant la Femme) qui saura inculquer le désir de "faire société" non pas seulement avec "ses semblables", comme a dit un philosophe dans la pensée de qui, "semblables" n’a pas subi, de toute évidence, les assauts sémantiques des préoccupations communautaristes des origines et des intérêts. Pour "faire société" avec tous les Français !
Électeurs français, le Grand Secret de l’Isoloir vous interpelle !"
Ces quelques lignes sont extraites d'une contribution d'un Internaute intitulée "Mes variations autour de la Présidentielle de 2012...". Puissent-elles éclairer un tant soit peu les enjeux du vote!
ouf! c'est fini FINI fin du népotisme, de l'obscurantisme, des mensonges, de la vantardise, de l'agitation stérile . FIN. Savourons la victoire et ensuite croire, encourager et rester vigilants
SupprimerUn grand bravo à Juan pour ce colossal travail.
RépondreSupprimerDans la même lignée, vous devriez faire un article intitulé : « Tout ce que Sarkozy a cassé depuis 5 ans ». Cet article permettrait de rafraichir la mémoire à certains : tribunaux, hopitaux, ..
Puis « ce que Sarkozy cassera s’il était réélu », là aussi la liste serait longue : droit du travail, 5 ème semaine de congés payés ..
Bravo Bravo, il faut envoyer tous ce que tu viens de mettre aux opposants pour qu'il puisse le dire un peu plus fort.... hélas je sens qu'il va passer car tout le monde pense que la gauche et la droite c'est pareil et donc ca va rien changer... Ne pas voter permettrra au président de repartir pourt 5 ans .. :(
RépondreSupprimerIl faudrait ajouter qu'en 2005, après la mort d'un enfant percuté par un skieur dans une station, il avait promis de lutter contre les excès de vitesse sur les pistes de ski.
RépondreSupprimerEt bah, il ne l'a pas fait non plus.
Montagne: Sarkozy veut des sanctions contre les "voyous" des pistes de ski - publié le 10/02/2006
RépondreSupprimerCHAMONIX (Haute-Savoie), 10 fév 2006 (AFP) - Le ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, a réclamé vendredi à Chamonix (Haute-Savoie) "des sanctions contre ceux qui prennent des risques pour eux et pour les autres sur les pistes de ski", prônant une "tolérance zéro".
"On ne peut accepter les comportements irresponsables. Les skieurs doivent contrôler leur vitesse et leur trajectoire, on ne peut accepter que les gens se comportent comme des voyous sur les pistes", a déclaré le ministre.
"Ce que nous avons réussi sur les routes (la baisse du nombre de victimes, ndlr), on va le réussir partout, aussi bien en mer qu'en montagne", a ajouté M. Sarkozy, qui venait de rencontrer les responsables des services de secours en montagne (Sécurité civile, gendarmerie, CRS et guides de haute montagne) et d'assister à un exercice de secours aux victimes d'avalanche.
Moi j´veux des sanctions contre le voyou du Palais de l´Elysée
SupprimerAvec sarko c'est simple, "tout va bien, je m'en occupe" cela veut dire "je m'en fous carrément et je pense qu'à ma gueule" ou "C'est la crise, il faut une France forte en sacrifices" cela veut dire "J'emballe la marmotte dans le papier alu et je te la colle l'air de rien dans ton cul". Mes amis, vivement que ce bouffon à deux pattes croiser perroquet/Pinocchio se casse, afin que nous puissions ENFIN respirer !!!
RépondreSupprimerLDE
excellent travail merci juan
RépondreSupprimerattention on en a mis en prison pour bien moins que ça, même de nos jours ...
RépondreSupprimerVraiment chapeau pour tout ce travail, et il serait bien que l'on puisse l'imprimer pour le garder et le mettre avec les promesses (c'était vraiment une chose à garder!!) effectivement cela vaut de l'or. Effectivement c'est tout pour ma gueule, sa Carla et bien sûr ses petits copains quoi que, il faut dire qu'il est généreux avec l'argent des autres, c'est comme la campagne qui paie ? le candidat ou le président ? mais n'est-il pas plus facile de prendre dans les caisses de celui-ci que dans celles de l'UMP, cela aussi il faudrait en avoir le détail !!!
RépondreSupprimerEncore une fois grand merci à Juan, il faudrait que beaucoup lise tout ce détail, et pense que la Gauche n' est pas si mauvaise que cela,que cet espèce de nabo nous enlève petit à petit notamment la 5ème semaine de congés, je pense aux jeunes car je suis à la retraite et là aussi il y a tellement de choses à dire.
Milles mercis
ce travail est excellent.
SupprimerVous avez oublie certaines promesses concernant la formation par l'apprentissage notamment le nombre d'apprentis en formation dans les grandes entreprises qui n'a jamais été respecte par le patronat et dont N.S s'est accommodé sans prendredes sanctions véritables à l'encontre de ces patrons .
qu'a t-il fait également pour la formation par l'apprentissage et les CFA qu'il portait aux nues ? PAS GRAND CHOSE
RépondreSupprimerTrès bonne information...Merci.
RépondreSupprimer"les promesses n'engage que ceux qui y croient" : c'est une des caractéristiques des pervers narcissiques.....une autre c'est de ne pas reconnaître ses erreurs....et ceux-ci n'ont aucune compassion pour les autres....la "faute" à leur EGO démesuré....
Bon travail d'information.
RépondreSupprimerDommage que François Asselineau, UPR, n'obtiendra pas les parrainages exigés. Son programme est le seul à pouvoir nous sortir de la m.... dans laquelle nous sommes.
Je n'avais pas voté pour Sarkosy et m'en suis toujours félicitée. Ce type est un obnubilé du nombril : il le porte sur son visage.
Je fais tourner il faut que cela soit lu par un maximum de personnes. Bravo Juan
RépondreSupprimerHelas avec la gauche ce ne sera guere plus réjouissant : autant de mensonges, de promesses non tenues, il serait enfin souhaite que les votes blancs soient comptabilisés et que les absentionistes soient verbalisés !
RépondreSupprimerbonnet blanc et blanc bonnet Idem gauche et droite ! ces deux candidats ne feront rien pour le peuple dont je fais partie Seule Eva Joly grande juge intégre et courageuse etait dotée de l'intelligence ,de la volonté , de l'expérience ,pour redresser notre chere pays...... mais les Français ne la mérite pas !
RépondreSupprimerBravo pour ce travail remarquable !
RépondreSupprimerComme quoi, de trop parler sur tous les sujets, d'être sur tous les fronts...
RépondreSupprimerIl aurait mieux fait de fermer sa gueule plus souvent, la liste ne serait pas aussi longue.
Cela s'appelle une campagne. Malheureusement pour les français, il est possible de faire ça pour chacun de nos présidents, pris un par un. Que celui qui a le courage s'y colle ! :)
RépondreSupprimerIdem pour le quinquennat à venir . Et cela quelque soit celui qui sera élu.
Dommage de ne voir que le mal! Esprit français quand tu nous tient !
Ca sent la Fin pour Nicolas Sarkozy et de sarkofrance par la même occasion, qui écrit le mémoire de l'homme qui laisse a la France le choix du chaos ou de la faillite,quoiqu'il arrive en laissant les caisses vides..
RépondreSupprimerMais il serait intéressant que sous une autre forme Juan continu pour nous mettre au parfum des procès qui s'annoncent..Sarkogate
Amitiés Eric claxon
Mieux vaut un sarko franc qu'un hollande fuyant... On peut toujours tout promettre mais sans argent que faire. ... Devenir grecs?
RépondreSupprimerVous oubliez la loi sur la dépendance
RépondreSupprimer