Globalement, la photo budgétaire s'améliore... peu, grâce aux augmentations d'impôts. Le déficit s'est modestement réduit... 98,2 milliards d’euros, soit 4,8 % du PIB. Il baisse de 7,2 milliards d’euros par rapport à 2011, "du fait d’une augmentation des recettes plus rapide que celle des dépenses." Les dépenses de fonctionnement ont encore progressé de 2,5%. En cause, "des livraisons de matériel militaire plus élevées qu’en 2011" (+ 1,4 milliard d’euros) et "l’enregistrement en 2012 du paiement effectué début 2013 au titre du budget rectificatif de l’Union européenne" (+ 0,6 milliard). L'INSEE relève aussi que les prestations sociales bondissent de 3,7 %, pour l'essentiel à cause des pensions de retraite et d’invalidité (+ 1,6 milliard).
Plus inquiétant, l'Etat désinvestit: "les dépenses d’investissement baissent pour la troisième année consécutive" (- 3,9 % en 2012). Et la recapitalisation de Dexia coûte 2,6 milliards à l’État en 2012.
Et cela ne suffit pas. Le poids de la dette publique dans le PIB progresse encore de 4,4 points pour atteindre 90,2 % à fin 2012, pour l'essentiel à cause de l'Etat (+105 milliards d'euros).
Avant l'élection de Hollande, quelque 15 milliards de hausses d'impôts avaient été votées pour 2012, puis sont entrées en application.
- la création d’un taux intermédiaire de TVA à 7 % (+ 2,1 milliards de recettes en 2012) ;A l'inverse, le gouvernement Sarkozy/Fillon a fait perdre 1,9 milliards d'euro de taxe professionnelle, et 1,7 milliard d'exit-tax rendue aux assurances.
- la désindexation du barème de l’impôt sur le revenu (+ 1,8 milliard) ;
- la modification de l’abattement dérogatoire pour durée de détention sur les plus-values immobilières (+ 1,6 milliard) ;
- la limitation de la possibilité pour les entreprises bénéficiaires de reporter leur déficit dans le calcul de leur résultat fiscal (+ 1,2 milliard) ;
- la hausse de 1,2 point des prélèvements sociaux sur le capital (+ 1,1 milliard) ;
- la suppression de l’exonération partielle de taxe spéciale sur les conventions d’assurance pour les contrats solidaires et responsables (+ 1,0 milliard) ;
- la révision des modalités de déclarations de revenus (mariage, Pacs, divorce : + 1,0 milliard) ;
- la contribution exceptionnelle de l’impôt sur les sociétés pour les grandes entreprises (+ 0,9 milliard) ;
- l’aménagement des dispositifs d’aide à l’investissement dans des équipements photovoltaïques (+ 0,9 milliard) ;
- la réduction de l’abattement forfaitaire de CSG de 3,0 % à 1,75 % (+ 0,8 milliard) ;
- la contribution exceptionnelle d’impôt sur les très hauts revenus (+ 0,6 milliard) ;
- l’intégration des heures supplémentaires dans le barème de calcul des allégements généraux de cotisations patronales (+ 0,6 milliard).
(source: INSEE)
En août 2012, le gouvernement Ayrault a annulé les 11 milliards d'euros de hausse de TVA, dont un petit quart allait peser sur les ménages à la fin de l'année. Mais il ajoute 7 milliards d'euros de prélèvements supplémentaires effectifs dès l'année même.
- la contribution exceptionnelle sur la fortune (+ 2,3 milliards), laquelle fait plus que compenser la modification du barème de l’impôt de solidarité sur la fortune votée en loi de finances initiale (- 1,5 milliard) ;
- le paiement en 2012 de la contribution exceptionnelle d’impôt sur les sociétés pour les grandes entreprises (+ 1,0 milliard) ;
- la suppression de l’exonération fiscale et sociale des heures supplémentaires (+ 1,0 milliard) ;
- la hausse de 2 points de prélèvements sociaux sur le capital (+ 0,8 milliard).
(source: INSEE)
Le gouvernement a reconduit pour les revenus 2012 (impôts 2013) la désindexation du barème de l'IRPP, avec en plus un gel des seuils fiscaux et un plafonnement des frais réels. Pour faire passer l'amère pilule, la décote a été revalorisée. Pour la justice dans le redressement. Merci François.
RépondreSupprimerL'INSEE le publiera probablement l'année prochaine dans sa note de synthèse sur les comptes publics. Ou bien à l'occasion d'une étude sur le pouvoir d'achat.
Merci pour ces utiles précisions!
RépondreSupprimerRacisme ? Romophobie ?
RépondreSupprimer"Il y a quelques jours, en prévision d’une expulsion à venir, la mairie de Lyon, dirigée par le très socialiste Gérard Collomb coupe l’électricité, tenez-vous bien, pour des raisons de sécurité… Les squatteurs ont osé se brancher sur un distributeur de courant et monsieur Collomb craint probablement que des enfants s’électrocutent. Bien lui en a pris, personne n’est mort électrocuté. Il oublie juste que les Roms sont comme nous, ils ont besoin de lumière. (1) Faute de courant, ils s’éclairent donc à la bougie et trois d’entre eux en sont morts."
==> http://miiraslimake.over-blog.com/ignominie
Lire la suite avant de s'élever en faux contre pareille interpellation ...